Toutes celles et ceux qui s’intéressent aux métiers artistiques se posent de nombreuses questions sur l’avenir au moment de l’arrivée de l’intelligence artificielle générative. L’IA utilisée pour nous débarrasser des taches fastidieuses et répétitives qui sont encore légions dans l’audiovisuel est bien sûr une avancée. Mais qu’en est-il de l’IA générative ? Si tout le monde peut, à l’aide de quelques mots, créer des visuels et maintenant de courtes vidéos, aura-t-on encore besoin d’artistes dans les années à venir ?
La réponse est dans la question, car il s’agit bien ici de la place de l’artiste. Taper un prompt fait-il de n’importe-qui un artiste ? Le résultat aura sûrement « de la gueule » comme on dit. Mais sera-ce là le travail d’un artiste, ou juste un hasard statistique guidé en partie par le prompt, piochant dans des millions d’œuvres déjà créées? Son rédacteur pourra-t-il se considérer comme un «artiste» et apposer sa signature sur son « chef-d’œuvre » ?
Chez Argo VFX on a bien compris que l’IA devient incontournable pour les créateurs de demain. Mais l’important avec des outils capables de produire une grande quantité d’images très vite sera de conserver un esprit critique et un vrai jugement artistique. La culture artistique, la compréhension des œuvres humaines depuis 20 000 ans, la connaissance des grands courants et des diverses techniques sera fondamentale pour choisir, guider, critiquer le travail d’une IA.
Après les excès déjà en marche chez certains financiers qui pensent pouvoir s’en remettre entièrement aux IA pour créer plus vite des produits moins cher, les enthousiasmes vont très certainement se refroidir devant pléthore de productions creuses et fades. Et au final on aura toujours besoin d’artistes aux manettes, de gens cultivés, capables d’utiliser leur intelligence naturelle.